(Publié 11.11.17)
ACTUALITÉ
Agence QMI et Geneviève
Paradis
Après des semaines de météo
clémente et de beau temps, de nombreux Québécois se sont réveillés vendredi
matin dans le froid, certains d'entre eux sous la neige.
Dans le sud du Québec, la
température enregistrée à 9 h vendredi matin était de -8,4 degrés Celsius,
selon Environnement Canada. Le précédent record datait du 10 novembre 1995: on
avait alors enregistré une température de -7,9 degrés, selon les données
compilées depuis 1941
HISTOIRE-1
En France
La rigueur de l’hiver de 994
s’étendit du 15 novembre au 15 mai ; on eut ensuite des vents froids très
dangereux, et, plus tard encore, de violentes gelées jusqu’au 12 du mois de
juillet. Un hiver horrible se déclara le 13 novembre 1067 et se prolongea
jusqu’au 12 mars de l’année suivante. En 1074, il y eut de grandes gelées du
1er novembre au milieu d’avril. D’abondantes neiges tombèrent dès la fin
d’octobre 1076 et continuèrent avec un froid excessif jusqu’au 27 mars 1077. De
1124 à 1125, les glaces des rivières purent supporter des voitures chargées ;
beaucoup d’enfants et de femmes moururent de froid. Des alternatives de gelées,
de pluies et de neiges, succédèrent à ce froid si rude jusqu’au milieu du mois
de mars. Les arbres ne commencèrent à fleurir et la terre ne se couvrit de
verdure que dans le mois de mai.
HISTOIRE-2
Le «petit âge glaciaire»
Après trois siècles de
relative douceur, durant lesquels les récoltes se font plus abondantes et la
population européenne triple en nombre, les hivers reviennent en force au XVe
siècle et plus spécialement à partir des années 1550 et jusque vers 1860,
durant ce que l'on a appelé le «petit âge glaciaire», avec une baisse de la
température moyenne d'un peu moins d'un degré Celsius.
L'hiver 1407-1408 est
particulièrement froid et long, marqué par deux longs épisodes de gel, de la
mi-novembre à la fin janvier, puis de la mi-février au début avril. Les fleuves
sont gelés ou charrient des glaçons.
Le ravitaillement par voie
fluviale, essentiel au Moyen Âge, devient problématique et les moulins ne
peuvent plus fonctionner, or ils représentent alors une source d'énergie
essentielle pour de nombreuses activités.
Le vin comme l'encre gèlent
dans leurs récipients et le bois de chauffage se fait rare.
HISTOIRE-3
En Nouvelle-France: Témoignage
de Pierre Boucher 1664
Pour l'hiver, quoiqu'il dure
cinq mois et que la terre y soit couverte de neige, et que pendant ce temps le
froid y soit un peu âpre, il n'est pas toutefois désagréable : c'est un froid
qui est gai, et la plupart du temps ce sont des jours beaux et sereins, et on
ne s'en trouve aucunement incommodé. On se promène partout sur les neiges, par
le moyen de certaines chaussures faites par les sauvages, qu'on appelle
raquettes, qui sont fort commodes. En vérité, les neiges sont ici moins
importunes que ne sont les boues en France. Les saisons ne sont pas égales par
tout le pays : aux Trois-Rivières, il y a près d'un mois moins d'hiver ; à
Montréal, environ six semaines, et chez les Iroquois, il n'y a qu'environ un
mois d'hiver. Québec, quoique moins favorable pour les saisons et pour l'aspect
du lieu qui n'a pas tant d'agrément, a, toutefois, un très-grand avantage à
cause du nombre d'habitants, et qu'il est l'abord des navires qui viennent de
France. »
Témoignage de Pierre BOUCHER,
tiré de son ouvrage Histoire Véritable et Naturelle des Mœurs et Productions du
Pays de la Nouvelle-France, Vulgairement dite Le Canada, Paris, 1664; cité par
Benjamin SULTE, Histoire des Canadiens-Français, 1608-1880, Vol. III, Montréal,
1882, Wilson éditeur, 162p., pp. 81-82.
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