(Édition 13.02.20)
ACTUALITÉ
https://www.journaldemontreal.com/2021/02/12/je-hais-la-st-valentin-mais-pas-cette-annee
Je hais la St-Valentin, mais pas cette
année.
Quand je travaillais en restauration, on
tirait à pile ou face pour savoir qui travaillerait le soir de la St-Valentin.
C’était la pire soirée de l’année parce qu’il fallait se coltiner les couples
qui n’ont rien à se dire, ceux qui se mangent la face et, pire, ceux qui en
profitent pour régler des comptes. Trop d’attentes
Parlant de régler des comptes. Je pense
que c’est à cause de la fois où une madame a vidé son potage Crécy sur la tête
de son monsieur que j’ai un traumatisme par rapport à la St-Valentin. Les
attentes sont hautes, les potentiels sujets de chicanes innombrables, et la
pression d’acheter des bébelles inutiles, élevée. En plus, je trouve que
l’homme a l’obligation d’organiser la soirée la plus romantique de sa vie et la
fille, celle de porter des dessous affriolants très peu confortables (tout ça
est très hétéronormatif). Mais quand même, vous essayerez de manger une fondue
au chocolat avec quelque chose qui ressemble à un fil de soie dentaire entre
les fesses. J’haïssais la St-Valentin, jusqu’à cette année. Je ne sais pas si
c’est la pandémie qui m’a fait ramollir le cœur ou si c’est le manque de
chaleur humaine qui me fait soudainement avoir le goût de passer une soirée
digne d’une finale de télé-réalité, mais j’ai vraiment hâte à dimanche. Pis pas juste pour dire à mon chum dans une
petite carte quétaine que je l’aime et qu’il est parfait pour moi (il a des
défauts, faites-vous-en pas). Non. Me semble qu’il est temps, plus que jamais,
de dire à nos amis-es, à notre famille et à nos enfants à quel point on tient à
eux. Parce que cette année nous a appris que la vie ne tient parfois pas à
grand-chose et qu’il ne faut jamais attendre qu’il soit trop tard pour dire je
t’aime.
HISTORIQUE 1 : La fête des Lupercales Rome
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lupercales
La fête
des Lupercales est une fête de purification qui avait lieu à Rome du 13 au 15
février, c’est-à-dire à la fin de l’année romaine, qui commençait le 1er mars. Les
luperques, prêtres de Faunus, sacrifiaient un bouc à leur dieu dans la grotte
du Lupercal (au pied du mont Palatin) où, selon la légende, la louve avait
allaité Romulus et Rémus, après avoir découvert les deux jumeaux sous un
figuier sauvage (le Ficus Ruminalis) situé devant l'entrée de celle-ci, avant
qu'ils ne soient recueillis et élevés par le berger Faustulus et son épouse
Acca Larentia, une prostituée surnommée lupa (en latin la « louve ») par les
autres bergers de la région. Il est à noter que le terme de « figuier sauvage »
ne s'applique qu'au figuier commun mâle, appelé aussi « caprifiguier »
(caprificus c'est-à-dire « figuier de bouc »).
Deux
jeunes hommes, vêtus uniquement d'un pagne en peau de bouc, assistaient à la
cérémonie. Le prêtre sacrificateur leur touchait le front de son couteau. Le
sang ainsi répandu était essuyé par un flocon de laine trempé dans du lait. À
ce moment-là, les jeunes gens devaient rire aux éclats, puis courir dans toute
la ville de Rome. Ils étaient armés de lanières, taillées dans la peau du bouc
sacrifié, avec lesquelles ils fouettaient les femmes rencontrées sur leur
passage et qui souhaitaient avoir un enfant dans l’année, afin de les rendre
fécondes.
HISTORIQUE
2 : Tou Béav dans
le Talmud
https://www.torah-box.com/vie-juive/fetes/15-tou-beav/tou-beav-fete-des-amoureux_7697.html
Nous
sommes aujourd’hui le Tou BéAv, littéralement le 15 du mois hébraïque d’Av et
en Israël, c’est la fête des amoureux, qui n’est pas sans rappeler un certain
14 Février du calendrier géorgien. Concerts, manifestations culturelles
estivales ou envoi de mots doux ponctuent cette fête laïque de l’amour... Le
Talmud dans le traité Ta’anit (26b), rapporte certes que le 15 Av comptait
parmi les jours les plus joyeux que connaissait le peuple juif. Y était
organisés des sortes de Chidoukhim (rencontres en vue de mariage) géants, les
filles de Jérusalem sortant toutes vêtues de blanc et engageant la discussion
avec les célibataires venus faire connaissance. Et c’est effectivement un jour
propice aux prières pour demander à Hachem de nous faire rencontrer rapidement
notre destiné(e), surtout sur le tombeau du Tana (sage de la Michna) Yonathan
Ben Ouziel qui repose à Amouka (Galilée). Mais il faut néanmoins préciser que
le Talmud expose que la cérémonie du 15 Av se déroulait aussi le jour de
Kippour (le Grand Pardon). En effet, à cette époque, l’essentiel de la Avoda
(service de D.ieu) de ce jour avait lieu au Beth-Hamikdach (Temple de
Jérusalem), et les fidèles ne passaient donc pas la journée à prier comme
aujourd’hui, mais seulement en jeûne et réflexion.
Mais
alors, demande le Rav Dessler, pourquoi choisir précisément ce jour-là,
consacré à la Mitsva de Téchouva (retour sur ses actions, mortification) pour
organiser une « maxi-rencontre célibataires », comme si le temps manquait pour
s’occuper de ces choses-là ? Il répond que justement, c’était le meilleur moment
pour fonder un foyer juif car dans leur grande Kédoucha (sainteté), les
premières générations voyaient le mariage comme le sujet le plus sacré de
l’existence et donc rien d’étonnant qu’elles attendaient ce jour-là pour y
organiser des rencontres. On lit dans ce même passage du Talmud l’argumentaire
féminin : « Jeune homme, sois vigilant dans ton choix, ne te focalise pas sur
la beauté mais sur la famille, "Mensongère est la grâce, vaine est la
beauté, seule la femme craignant Dieu est à louer" (Proverbes de Salomon,
chap.31) ».
HISTORIQUE
3 : Valentin de Terni
https://www.cath.ch/newsf/comment-saint-valentin-est-devenu-le-patron-des-amoureux-2/
La
mémoire du 14 février s’adresse certainement l’évêque de Valentin de Terni, en
Ombrie, au centre de l’Italie, qui mourut martyr à Rome en 268. Selon la
légende, un orateur athénien connu du nom de Craton appela l’évêque Valentin à
Rome pour soigner son fils bossu. Après sa guérison par Valentin, toute la
famille se serait convertie au christianisme.
Mais on
connaît encore deux autres Valentin : le deuxième, fêté le même jour, était un
prêtre de Rome martyrisé en 269 sous l’empereur Claude II le gothique. Selon
une légende de la fin du Moyen-Age, pendant la période d’interdiction de
mariage des soldats romains par l’empereur, saint Valentin arrangeait
secrètement les mariages. Raison pour laquelle il aurait été dénoncé et
martyrisé un 14 février.
Le
troisième Valentin est le donateur d’un monument que le pape Jules Ier, au IVe
siècle, s’était fait construire sur la via Flaminia, à Rome. Ce membre de
l’importante famille romaine des Valentini aurait donné son nom à l’édifice.
Plus tard, afin de donner à celui-ci le patronage d’un saint ’véritable’, on
aurait créé l’histoire du martyre de Valentin et la basilique serait ainsi
devenue son tombeau présumé.
Le lien
entre saint Valentin et les amoureux est peut-être lié à l’Eglise d’Orient. Le
14 février, les Eglises orientales fêtent «l’Hypapante» (la Sainte Rencontre)
qui commémore la présentation de Jésus au temple 40 jours après sa naissance
(le 6 janvier pour les orthodoxes). La liturgie du jour reprend l’image
biblique de la fiancée céleste. On serait alors passé à la fiancée terrestre et
à une fête profane.
Une autre
hypothèse se rattache à la mythologie romaine. Dans la Rome antique, le 14
février était nommé les Lupercales ou festival de Lupercus, le dieu de la
fertilité, représenté vêtu de peaux de chèvre. Les prêtres de Lupercus lui
sacrifiaient des chèvres. Après avoir bu du vin, ils couraient dans les rues de
Rome à moitié nus et touchaient les passants en tenant des morceaux de peau de
chèvre à la main. Les jeunes femmes s’approchaient volontiers, car être touchée
ainsi était censé rendre fertile et faciliter l’accouchement. Cette solennité
païenne honorait Junon, déesse romaine des femmes et du mariage, ainsi que Pan,
le dieu de la nature. La saint-Valentin serait la christianisation de cette
fête païenne.
Quoi
qu’il en soit, dans nombre de villes d’Italie, saint Valentin fut vénéré déjà
très tôt et appartient aux saints les plus populaires, à l’instar de Nicolas ou
de Martin. A la fin du Moyen Âge, il était d’usage que les jeunes gens et
jeunes filles soient désignés par le sort comme destinés l’un à l’autre ce
jour-là. Après l’échange de cadeaux, ils restaient fiancés durant un an avant
de pouvoir se marier.
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