(Édition 19.09.20)
ACTUALITÉ
Sur fond de tensions avec la Turquie en Méditerranée orientale, le premier ministre grec a annoncé, samedi 12 septembre, son intention de commander dix-huit avions de chasse fabriqués par Dassault Aviation.
HISTORIQUE 1
: 1923 déplacement de populations
L’ Empire ottoman, qui encerclait encore la moitié de
la Méditerranée en 1830, s’étendant de l’Algérie à la frontière autrichienne,
se retrouve anéanti au sortir de la Première Guerre mondiale… Les Grecs, qui
rêvent d’une «grande Grèce» jusqu’en Asie mineure, se lancent dans la conquête.
Les troupes …sont accueillies triomphalement par les populations chrétiennes.
Mais les Turcs résistent. Conduits par Mustafa Kemal
(Atakürk) et Ismet Pacha, ils reprennent l’avantage en août 1922 et
reconquièrent le pays, ville par ville. La débâcle grecque entraîne dans son
sillage les civils chrétiens qui vont «jusqu’à brûler leur maison pour que les
Turcs ne l’aient pas», raconte l’historienne Joëlle Dalègre dans l’ouvrage
«Grecs et Ottomans»** . Les récoltes sont réduites en cendre, les ceps de vigne
coupés.
L’armistice est signé le 11 octobre 1922 à Moudania en Anatolie. La Conférence de paix s’ouvre en novembre à Lausanne et dure neuf mois. Mais en janvier 1923, déjà, les négociateurs s’entendent sur une solution drastique pour prévenir d’autres conflits: l’homogénéité culturelle à l’intérieur des frontières nationales. En quelques mois, 1,7 million de Grecs et Turcs subiront un chassé-croisé à travers la mer Egée.
HISTORIQUE 2 : Chypres 1974
Chypre était une île dont la population était grecque
à 80 % et turque à 20 %. Une partie de la population réclamait le rattachement
à la Grèce, et la Turquie craignait pour le sort de la minorité turque, bien
que cette dernière ne soit pas brimée en Thrace occidentale, région grecque
proche d’Istanbul ayant une forte minorité turque. Ce fut du moins le prétexte
officiel de l’intervention.
L’armée turque envahit le nord de Chypre en 1974,
occupe 50 % du territoire national, en chasse la population grecque, recueille
la population turque qui était dans d’autres régions de l’île et y a ajoute des
colons turcs venus d’Anatolie. L’ONU a instauré une « ligne verte » séparant
l’armée turque de l’armée chypriote, et la situation n’a pas évolué depuis.
C’est bien sûr un souvenir amer pour les Grecs, qui les rend allergiques à tout mouvement des bateaux turcs.
HISTORIQUE 3 : l’empire ottoman et la révolte grecque
http://www.grecomania.net/Infos/Histoire.htm
L'état de guerre quasi permanent et la désintégration
progressive du pouvoir central contribuèrent au déclin inexorable de la Grèce
continentale. Pour venir à bout de la révolte de 1770, l'Empire ottoman envoya
dans le Péloponnèse des troupes albanaises qui dévastèrent la région pendant
neuf ans. En outre, certains gouverneurs provinciaux, comme Ali Pacha de Janina
ayant joué un rôle primordial dans la conduite des affaires grecques, purent
défier l'autorité du pouvoir central. L'incapacité de l'état ottoman à
maintenir l'ordre à l'intérieur de ses frontières, ainsi que la montée du
sentiment national grec furent les signes avant-coureurs de la révolution. Une
grande partie de la population de la Grèce continentale était organisée en
bandes armées plus ou moins reconnues. Après l'éclatement de la révolte, les
flottes marchandes des commerçants et de la population insulaire jetèrent les
fondements d'une marine nationale.
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