(Edition 07.12.29)
ACTUALITÉ
C'est un heureux retour à la case départ: un fragment de bois issu de la mangeoire dans laquelle fut déposé Jésus à sa naissance retrouvera Bethléem le premier jour de l'Avent. La précieuse relique est un don du Pape François. Elle arrive de Rome, où le berceau est conservé en la Basilique Sainte-Marie-Majeure.
HISTORIQUE 1 : Moyen -Âge
Dès le début du christianisme, les chrétiens occidentaux ont vénéré des reliques ou des images de la Vierge, du Christ ou d’un saint, parfois simple peinture à l’eau sur un petit panneau de bois que l’on possède chez soi, trace de la divinité, aide matérielle à la foi et objet rassurant. L’évêque du haut Moyen Âge, défenseur de sa cité (defensor civitatis), doit assurer la protection de ses habitants en veillant certes au bon état de l’enceinte urbaine, mais aussi en multipliant les sanctuaires contenant les reliques des saints, qui forment autour de la ville une couronne et un rempart spirituel souvent perçus comme plus efficaces que la muraille elle-même.
À la fin du IXe siècle, Bernward, évêque d’Hildesheim, réussit à repousser les Vikings en faisant ceindre sa cité de murs dotés de tours de guet et en érigeant une chapelle destinée à abriter une relique de la Sainte Croix, offerte par l’empereur du Saint Empire romain germanique, Otton III.
HISTORIQUE 2 : Après les Croisades
La fin des croisades se solda par une véritable rafle de reliques, tout ce qui était rapporté de Terre Sainte étant considéré comme inestimable. On ne pouvait plus se rendre à Nazareth mais on pouvait visiter la maison de la sainte famille à Lorette en Italie ; l’accès à Jérusalem était impossible mais à Paris on pouvait vénérer la Couronne d’épines dans la Sainte-Chapelle, à Bruges quelques gouttes du précieux Sang etc…Evidemment la multiplication des reliques les plus diverses et quelquefois les plus incongrues (le lait de la Vierge à Laon, une dent du Seigneur à Saint Médard etc…) allait jeter le doute sur leur authenticité et le discrédit sur leur vénération.
HISTORIQUE 3 : au XXe siècle
Le 17 octobre 2010, le frère André était canonisé à Rome. Son reliquaire fut présenté à la foule durant une messe au Stade olympique de Montréal. Les 48 000 personnes se sont levées spontanément et ont applaudi. Depuis ce temps le reliquaire de saint frère André se promène dans plusieurs diocèses au pays. Vous vous rappellez aussi peut-être de la venue du reliquaire de sainte Thérèse de Lisieux au Canada en 2001 qui a attiré près de 2 millions de personnes et qui connaît toujours un succès à travers le monde.
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