jeudi 18 juillet 2019

SUR LE SENTIER de la guerre..ou de la paix


(Édition 20.07.19)

ACTUALITÉ

Les tensions sont à leur comble entre le maire d’Oka et le grand chef de Kanesatake. Dans un geste sans précédent, les deux hommes politiques ont rencontré tour à tour mercredi les citoyens de la municipalité, inquiets de voir se profiler une nouvelle crise d’Oka.

L’église d’Oka n’était pas assez grande mercredi soir pour contenir les plus de 500 Okois conviés par le maire Pascal Quevillon à une séance d’information; quelques Mohawks, mais surtout des citoyens d’Oka venus poser des questions au maire ou simplement pour l'écouter.

Au cœur du litige : une entente récente entre le conseil de bande de Kanesatake et un promoteur concernant le transfert de terres contestées aux Mohawks. Le chef Serge Otsi Simon et le maire Quevillon, à couteaux tirés, communiquent depuis quelques mois par voie de mises en demeure.

HISTORIQUE 1 : 1990

La crise d’Oka, aussi appelée la résistance mohawk, est un affrontement de 78 jours (du 11 juillet au 26 septembre 1990) opposant des manifestants mohawks au service de police provinciale du Québec et à l’armée canadienne. Au cœur de la crise : l’agrandissement proposé d’un terrain de golf et un projet immobilier sur des terres en litige où se trouve un cimetière mohawk. Les tensions sont restées fortes tout au long de la crise, surtout après la mort du caporal Marcel Lemay, agent de la Sûreté du Québec. Éventuellement, les Forces canadiennes sont appelées en renfort et la situation prend fin. Bien que le gouvernement fédéral ait mis fin au projet d’agrandissement du terrain de golf et ait acheté les terres en litige, il ne les a toujours pas transférées à la communauté de Kanesatake.

HISTORIQUE 2 : 1914 - 1918

Près de 4000 membres du Corps expéditionnaire canadien étaient d’ascendance autochtone, nombre impressionnant, compte tenu du peu de droits civils dont jouissaient les Premiers Peuples du Canada au début du XXe siècle.

Les soldats autochtones étaient confrontés à une double barrière culturelle dans l’armée : les préjugés raciaux du monde non-autochtone et la hiérarchie militaire qui fonctionnait presque exclusivement en anglais, langue que beaucoup de recrues autochtones ne parlaient pas. Les documents et les mémoires semblent indiquer que la plupart des unités finirent par accueillir des soldats autochtones et même leur offrirent un environnement plus accueillant et plus progressiste que d’autres secteurs de la société contemporaine.

HISTORIQUE 3 : 1701


À la fin du XVIIe siècle, les Iroquois sont de plus en plus affaiblis, les Français n'ayant cessé de les attaquer sur leur propre territoire. Avec le traité de Ryswick de 1697 qui met un terme aux affrontements entre Anglais et Français, les Iroquois se retrouvent seuls à faire la guerre à ces derniers et à leurs alliés amérindiens. Lorsque Louis Hector de Callière envoie une députation en Iroquoisie pour leur proposer une paix à l'été 1700, ils prennent cette proposition très au sérieux.

En juillet 1701, quatre des cinq nations iroquoises et les alliés amérindiens des Français, venant principalement de la région des Grands Lacs, se rendent à Montréal pour discuter d'une paix. Le traité est signé le 4 août 1701 après deux semaines de pourparlers. Plus d'une trentaine de nations apposent leurs signatures. En appuyant ce traité, elles renoncent à se faire la guerre et se considèrent comme des alliés. Elles reconnaissent le gouverneur de la Nouvelle-France comme médiateur dans l'éventualité où un conflit les opposerait de nouveau. La Ligue iroquoise s'engage, quant à elle, à rester neutre dans l'éventualité d'une guerre opposant les Anglais aux Français. L'accord de paix de Montréal assure à la France la supériorité dans les questions autochtones et la liberté d'étendre sa présence militaire sur le continent au cours du demi-siècle qui suit. Le commerce et les expéditions de découverte peuvent reprendre en toute quiétude.

A VOUS DE JOUER

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Vous avez des histoires à ajouter ?