Edition 23.12.17
ACTUALITÉ
Agence France-Presse
21.12.17
Le cours de la monnaie
virtuelle bitcoin, qui faiblit depuis mardi alors qu'il semblait en passe
d'atteindre les 20 000 dollars en tout début de semaine, chutait de nouveau
brutalement depuis vendredi matin en Asie, s'approchant des 13 000 dollars.
Vers 12H50 heure de Tokyo,
le bitcoin s'échangeait pour quelque 13 248 dollars, contre environ 15 800
dollars en début de matinée, soit une chute de plus de 16%, selon des données
compilées par l'agence Bloomberg.
La plus célèbre des
crypto-monnaies fait actuellement l'objet d'une intense spéculation et son
cours était monté en flèche depuis mi-novembre, alors qu'il avait commencé
l'année autour de 1000 dollars.
HISTOIRE-1
Russie 1998 : chute du
rouble
La crise financière que la
Russie a connue en août 1998 a été un choc économique et financier
considérable. Elle continue de marquer la politique actuelle du gouvernement
russe et explique sa prudence extrême, voire excessive, en ce qui concerne la
dette publique.
Cette crise a aussi eu des
répercussions internationales nombreuses. La combinaison d’une forte
dévaluation et d’un défaut sur la dette interne a eu des conséquences
importantes tant sur la finance internationale qu’en Russie.
Survenant après la crise
asiatique mais avant la dévaluation du réal brésilien, elle est symptomatique
d’une période de crises financières. La crise russe constitue le mélange entre
une crise type de pays émergent en économie financière libéralisée et une crise
spécifique d’un pays post-soviétique en transition (Sapir, 1999). On y retrouve
donc à la fois des éléments directement liés à la libéralisation financière des
années 1985-95 et des éléments structurels, propres aux séquelles de la
transition.
HISTOIRE-2
France : chute des
Assignats
Avec la Révolution, la
France venait de quitter le standard or pour s’aventurer sur l’océan encore peu
connu des billets de banque papier soutenant le nouveau régime. La nouvelle
monnaie fonctionna correctement, c’est-à-dire quelle bénéficia de la confiance
du peuple, pendant un an avant que les citoyens ne constatent qu’elle perdait
progressivement de sa valeur chaque mois qui passait.
La guillotine fonctionnant
à plein régime, l’économie était le dernier souci des politiques qui, voyant
qu’ils n’avaient plus rien à mettre en face de l’Assignat pour le garantir,
prirent la décision délirante de lancer la planche à billets advitam eternam
dans toutes les imprimeries fonctionnant encore dans le pays.
Et comme toujours dans ces
cas, la compensation n’ayant nulle part où se figer, où se fixer, où
s’immobiliser, entreprit sa destruction aveugle d’abord des prix, puis des
emplois, ensuite des commerces, jusqu’à ce que des hordes de milliers de
manifestants partout sur le territoire s’en prennent aux boulangers, en panne
de farine, et posent leur tête sur des piques, les accusant d’affamer la
population.
HISTOIRE-3
En Nouvelle France : la
monnaie de carte.
Benjamin Sulte fait ainsi
l’historique de la monnaie de carte :
“L’intendant de Meulles
était venu en Canada en 1682 et s’apercevant que nous vendions à la France
moins que nous n’achetions d’elle, il comprit pourquoi le Canada se trouvait
sans argent.
Les habitants avaient
recours au troc... On donnait un objet, un article quelconque en échange de ce
que l’on achetait ou du travail exécuté. Cet état primitif était par trop
gênant. EnEn sus, depuis 1684, le roi envoyait un détachement de soldats pour
garder les dépôts de pelleteries, mais il oubliait de le payer tout en
ordonnant de le faire vivre. De Meulles conçut l’idée de fabriquer de l’argent
au moyen de sa signature, dans l’espoir que le roi lui ferait l’honneur de
rencontrer ces obligations.
Le roi approuva la mesure
et ne paya guère. Faute d’imprimerie, on devait écrire les sortes de “bons” à
la plume; faute de carton, il y avait le papier ordinaire, mais celui-ci était
tellement ordinaire qu’il n’avait aucune consistance. On adopta le dos blanc
des cartes à jouer qui abondaient au magasin, paraît-il. Sur le dos de la dame
de trèfle, par exemple, on écrivait: “Bon pour la somme de quatre livres”.
L`Intendant de la
Nouvelle-France signait et posait son sceau de cire. Le trésorier de la colonie
signait. Parfois, le gouverneur signait aussi, la seconde dénomination était de
quarante sous, sur une moitié de carte. La troisième, quinze sous, prenait un
quart de carte, avec des lettres initiales au lieu de la pleine signature.
Après 1720, on eut recours
aux cartons, mais c’était la même chose, en empirant, si bien que, rendu à
1760, il y avait plus de quatre-vingts millions de francs de ces écritures qui
n’étaient pas payées et que le trésor français répudia.
Rien de semblable à nos
cartes n’existait en Europe lorsque l’intendant signa sa première pièce de cette
monnaie.
Il créait un nouveau genre
de circulation financière. La banque de Venise n’avait rien de pareil. La
banque de Hollande s’en approchait encore moins. Aucun monarque ne répandait du
papier en guise d’argent. La banque d’Angleterre n’existait pas encore en 1685
»
À VOUS DE JOUER.
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