(publié
10.06.17)
ACTUALITE
20minutes.fr
06.06.17
Un
petit chat qui vous implore de ses grands yeux. Juste au-dessus, un slogan : «
Les animaux comptent, votre voix aussi »… L’affiche électorale du Parti
animaliste détonne dans la rangée de portraits plus ou moins sérieux de
candidats aux législatives. C’est toujours la même que l’on retrouve dans les
147 circonscriptions où il présente des candidats. « Notre parti a été conçu
pour mettre en avant la cause animale plus que les personnalités qui
s’investissent dans le mouvement », explique Hélène Thouy, l’une des quatre
co-présidentes de ce nouveau parti.
HISTOIRE-1
EGYPTE
C’est dans la cité de Shedet, appelée Crocodilopolis par les Grecs, dans la
région du Fayoum, vaste oasis saharienne de Moyenne-Egypte qui doit son
extraordinaire fertilité au lac gigantesque creusé à proximité du temple, que
l’Egypte entière vient l’adorer sous la forme d’un vieux crocodile somnolant
sur la rive. Paré comme une idole, des anneaux d’or aux oreilles, des bracelets
de métaux précieux autour des pattes, gavé de viande, de gâteaux et de miel par
les prêtres, le dédaigneux reptile, vénéré parce que redouté, semble
indifférent aux pèlerins qui se pressent autour de lui pour lui demander
conseil, implorer sa clémence ou lui rendre hommage. Les Egyptiens craignent
les crocodiles qui pullulent sur les rives du Nil, avalent les baigneurs et
déciment les troupeaux. Ils cherchent à s’en protéger avec des charmes ou des
amulettes. Pour se prémunir contre l’appétit insatiable de l’animal terrestre,
ils vont le diviniser sous la forme de Sobek, animal sacré qui anéantit, dans
les mondes souterrains du chaos primitif où il évolue, tous les ennemis de Rê.
A leur mort, les crocodiles sacrés sont embaumés et entreposés dans les
temples. A la fin du Moyen Empire, plusieurs pharaons de la 13ème dynastie
remettent leur règne sous la protection du dieu crocodile en prenant comme nom
: Sebekhotep, qui signifie "Sobek est satisfait". Seuls dans toute
l’Egypte à refuser de diviniser un vulgaire reptile, les habitants de l’île
d’Eléphantine commettent l’acte sacrilège aux yeux du reste du pays de manger
les crocodiles, considérés comme simple aliment de base.
HISTOIRE-2
INDONÉSIE
La couleur des chats n’entre pas en considération dans la définition de leur
caractère sacré (ni de leur sacré caractère !) ; de même, mâles ou femelles
peuvent être indifféremment serre’datu. Les seules distinctions notables
concernent ce qu’il convient d’appeler les modalités et les manières princières
de l’accouplement : lorsqu’une chatte sacrée est en chaleur, on la sort du
tongkonan, on la porte dans endroit surélevé où se trouvent d’autres chats
sacrés ; puis, après deux ou trois jours, on vient la rechercher pour la porter
à la maison. Par contre, quand c’est le chat sacré qui est en quête de femelle,
on lui apporte directement une compagne chez lui à l’intérieur du tongkonan.
Les gens préfèrent généralement les serre’datu femelles car leurs petits
rejetons seront – c’est une obligation seulement pour les chats sacrés –
échangés contre de menus objets voire contre de la nourriture ou des services
rendus. La différence sexuelle et d’une certaine manière la virilocalité en
vigueur chez les humains sont ici transposées dans le monde des chats
princiers, qui sont, comme nous l’avons dit et le constatons encore ici, les
animaux les plus proche des êtres humains. On remarquera aussi qu’à l’intérieur
du tongkonan, une place est réservée aux chats et porte même leur nom : pata
serre’. Il s’agit de la poutre centrale qui traverse toute la longueur de la
maison. Le chat se promène dessus et « contrôle » ainsi la circulation des
souris ! Selon Ne’Kila, c’est également parce que les chats possèdent – et maîtrisent
– cet endroit précis dans le tongkonanqu’ils n’ont plus besoin qu’on leur
attribue des motifs dans les gravures sur les façades des maisons d’origine (le
buffle et le coq, parfois le porc, ont des motifs qui les représentent… mais
ils ne peuvent pas se promener à l’intérieur du tongkonan !
HISTOIRE-3
BENIN
C’est parce qu’ils auraient protégé et sauvé un roi de la mort que les pythons
royaux sont des animaux sacrés au Bénin. À 50 kilomètres de la capitale
Cotonou, le temple de Ouidah leur est même réservé… Ils y viennent trouver le
repos la nuit après être allé chercher à manger à l’extérieur la journée. Les
plus étourdis d’entre eux ont même la chance d’y être escortés par des locaux décidément
très dévoués.
HISTOIRE-4
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