(Publié 03.12.2016)
ACTUALITÉ
La Presse/Agence
France-Presse19.11.2016
« Les camps d'entraînement de Daech
(acronyme arabe du groupe EI, NDLR) sont des machines à broyer les enfants,
jusqu'à ce qu'ils oublient d'où ils viennent » et « se sentent proches des
bourreaux, prêts à combattre pour eux à la vie à la mort », affirme le prêtre
catholique français Patrick Desbois, qui a recueilli le témoignage d'enfants
yézidis enrôlés de force par l'EI.
Dans son livre La Fabrique des
terroristes, il décrit le quotidien ultraviolent de Jotiar, Schvan et Diar,
âgés de neuf, 14 et 15 ans.
« Ils doivent se lever très tôt,
suivent l'enseignement coranique puis sont formés à résister aux coups et par
spécialisation [kalachnikov, tireur d'élite, pose de bombe, kamikaze] »,
raconte-t-il à l'AFP. Les petits combattants « ont tous une ceinture d'explosifs
adaptée à leur taille, une kalachnikov et des grenades ».
« On ne sentait rien. On sentait
qu'on était Daech », lui a expliqué Diar. Selon le prêtre, les enfants sont
contraints de se droguer, « un engrais chimique pour que la greffe prenne ».
À ce jour, le renseignement estime à
400, en terre de djihad irako-syrienne, les enfants de parents français ou
partis de France, dont au moins 19 identifiés comme combattants. Trois au moins
sont morts au combat.
HISTOIRE-1
Aki Ra, dont les deux parents ont été
tués par le régime de Pol Pot au Cambodge se voit forcé de prendre les armes
alors qu'il n'a que dix ans. Il est inconscient de la portée de ce qu'il fait
et de l'existence d'une autre réalité que celle des armes, mais il se
questionne tout de même au fil de ses rencontres et de ce qu'il voit. Attaquée
par les Vietnamiens, sa division est décimée et Aki Ra se voit enrôler dans
l'armée de ceux qu'il considérait comme ses ennemis jusque là. Il pense s'y sentir
mieux parce qu'il y mange à sa faim, mais est-ce vraiment le cas? Est-ce qu'une
armée est vraiment « meilleure » qu'une autre?
C'est une histoire vraie qui est
racontée dans un manga de deux tomes.(Enfant soldat, Decourt éditeur)
HISTOIRE-2
Empire Ottoman : Le janissaire, lui,
est recruté parmi les prisonniers faits par les Turcs au cours de l’expansion
de l’Empire, soit après les batailles, soit au cours de raids, ou encore par le
système que les ottomans appelaient alors le « devchirmé » : chaque année, des
milliers d’enfants chrétiens, âgés de 10 à 15 ans et d’origine balkanique ou
provenant des steppes russo-ukrainiennes pour la plupart, étaient retirés à
leurs parents et envoyés dans des casernes spéciales pour y apprendre le métier
des armes et être convertis à l’Islam – ce qui n’empêche pas les futurs
janissaires de demeurer des esclaves « grâce » à leurs origines chrétiennes,
alors qu’un être né en terre d’Islam ne peut être esclave, théoriquement.
HISTOIRE-3
Au Moyen Âge, l’éducation des
chevaliers commençait vers 7 ans, avec un entraînement militaire. Vers 12 ans,
il devenait un écuyer en suivant un chevalier. Il était alors confronté à la
violence des combats. Ce n’est qu’à 21 ans qu’il était adoubé et devenait à son
tour un chevalier.
HISTOIRE-4
En Grèce antique : Les jeunes
Spartiates apprennent à lire et à écrire (Plutarque rapporte que cette
partie-là de l’éducation est réduite au strict minimum), ainsi qu’à
chanter. L’essentiel de leur formation consiste à s’endurcir physiquement par
l’athlétisme, à manier les armes, à marcher en formation, et surtout, à
obéir aveuglément aux supérieurs et à toujours rechercher le bien de la
cité. Les cours de morale apprennent aux garçons spartiates que la victoire
de la cité n’est plus l’affaire d’un seul l’homme mais est une gloire
collective. Dès l’âge de 11-12 ans, le jeune Spartiate est prêt à défendre
la cité et à aller au combat.
HISTOIRE-5
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