(Publié 27.02.2016)
ACTUALITÉ
AFP 26/02/2016
Si la foi chrétienne est toujours présente aux Etats-Unis
-- chaque billet vert porte la devise "In God we trust" ("Nous
avons confiance en Dieu") et tout discours officiel se termine immanquablement
par un retentissant "God bless America!" ("Que Dieu bénisse
l'Amérique!") --, elle joue un rôle encore plus important dans la campagne
électorale, en raison du poids des électeurs évangéliques, dans cette première
phase des primaires pour l'investiture républicaine.
HISTOIRE-1
Condamné, emprisonné à l’âge de 20 ans, torturé, Frei Betto
(de son vrai nom Carlos Alberto Libânio Christo) l’a été par le régime des
militaires au Brésil (1964-1984). Son crime ? Appartenir à l’Alliance pour la
Libération Nationale et être un opposant à ce régime.
"Je suis d’avis que les évêques, les moines, les sœurs
ne devraient s’affilier à des partis politiques que dans des circonstances
exceptionnelles. Mais toute personne qui participe, dans l’Église, a un rôle
politique au sens aristotélicien du terme. La politique se fait en participant
ou en ne participant pas, en condamnant ou en sacralisant. Il est impossible de
ne pas faire de politique. Il peut y avoir de la dissimulation, de la
déception, mais jamais de la neutralité. Chaque chrétien doit trouver sa
manière de participer à la vie politique, ce qui peut être fait, par exemple,
par la prédication, l’engagement dans des associations ou dans des ONG."
HISTOIRE-2
Saint
Augustin- Né en 354. Œuvre principale : La cité de Dieu
Pour saint Augustin, deux cités cohabitent : la cité de
Dieu, immatérielle et permanente (à ne pas confondre avec l’Église) et la cité
de la terre (à ne pas confondre avec l’État). Ces deux sociétés ne sont pas
destinées à se succéder. Tout pouvoir vient de Dieu, quel que soit le mode de
désignation des gouvernants, il faut donc se soumettre à son autorité.
L’évolution sociale et politique dépend de la providence. Saint Augustin est
hostile aux grands empires, qui génèrent des risques hégémoniques (et donc de
guerres) et suscitent les divisions. La pensée chrétienne va influencer
profondément l’Empire romain. Dans un premier temps, la papauté va se tenir à
l’écart des problèmes politiques, puis progressivement s’immiscer dans la
féodalité et la vie des royaumes. La réforme grégorienne de 1075 permet au pape
de déposer l’empereur. Cette intrusion dans la vie politique est justifiée par
le pouvoir des clés (Jésus a confié l’Église à Pierre, son successeur a donc
toute autorité sur les hommes, rois y compris) et la théorie des deux glaives
(les glaives temporel et spirituel appartiennent à l’Église, qui confie le
premier aux rois). Les théologiens défendent la théorie des astres : comme la
lune reçoit la lumière du soleil, les pouvoirs royaux empruntent leur splendeur
à la papauté.
HISTOIRE-3
« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à
Dieu » (Mt 22, 21). De celle-ci découlent en effet deux conséquences : les
chrétiens ne peuvent en aucun cas invoquer un prétexte religieux pour se
défausser de leurs responsabilités de citoyens. D’ailleurs, dans sa Seconde
Lettre aux Thessaloniciens, saint Paul ajoute : « Celui qui ne travaille pas,
qu’il ne mange pas non plus » – autrement dit : celui qui ne participe pas au
bien de la cité n’a pas le droit d’en profiter. En même temps, « rendre à Dieu
» ce qui lui appartient signifie que Dieu ne peut être inféodé au pouvoir
politique. « Si par autonomie du temporel , on veut dire que les choses créées
ne dépendent pas de Dieu et que l’homme peut en disposer sans référence au
Créateur » , on se trompe, prévient la constitution pastorale Gaudium et spes
de Vatican II (1965).
HISTOIRE-4
Nous invitons nos lecteurs à
nous proposer des sujets ou des additions à
des sujets traités.
N'hésitez pas
à aller liker, commenter et partager cet article sur
les réseaux sociaux Facebook, Twitter, Google+…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Vous avez des histoires à ajouter ?