(Édition 14.08.21)
ACTUALITÉ
Si tout se déroule comme prévu, Kathy Hochul, née il y a 62 ans à Buffalo, deviendra la première femme à occuper le poste de gouverneur de l’État de New York. Elle remplacera un homme qui l’a largement ignorée depuis son entrée dans son gouvernement, en janvier 2015. Mais elle peut aujourd’hui se réjouir de cette relation distante qui l’a reléguée à l’aspect cérémonial de sa fonction. Elle n’a été éclaboussée par aucun des scandales qui ont marqué les années d’Andrew Cuomo au pouvoir. Ce qu’elle n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler au lendemain de l’annonce de la démission du gouverneur. « En ce qui concerne l’environnement particulier, la réputation de l’administration actuelle, je pense qu’il est assez clair – ce n’est pas un secret – que nous n’avons pas été proches et que je n’ai pas été associée à cela », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.
HISTORIQUE 1 : Québec 1959
https://www.academia.edu/4105386
(« Désormais ») Il n’y a peut-être pas de mot plus célèbre dans les arcanes de la mémoire collective ou dans les annales de l’histoire du Québec. Un mot qui s’est plus récemment retrouvé sous les projecteurs lors de la victoire du Parti Québécois, le 4 septembre 2012 Ce mot, le premier ministre Paul Sauvé ne cesse de le prononcer alors qu’il succède à Maurice Duplessis, à l’automne 1959, décédé à Schefferville. Par ce mot, répété à toutes les occasions, Paul Sauvé tire un trait définitif temps et deux mondes : entre la Grande Noirceur duplessiste et la Révolution tranquille,entre deux régimes, l’Ancien et le Nouveau Régime québécois pour le dire avec Léon Dion.
HISTORIQUE 2 : France 1743
Après la mort du ministre Fleury en 1743, par parenthèse à un âge canonique pour l’époque (90 ans), beaucoup pensaient que Louis XV allait enfin gouverner lui-même, disant à ceux qui lui annonçaient la fin du vieux cardinal : « Et bien, me voilà premier ministre », ce qu’il ne fut jamais, se contentant d’être roi en raison des privilèges et des plaisirs que la fonction était susceptible d’offrir. Pourtant toutes les fées semblaient s’être penchées sur son berceau avec, outre sa beauté naturelle, qui avait fait dire au marquis d’Argenson « qu’il ressemblait à l’amour », un esprit fin et une belle dose de bon sens. Il était aussi capable d’amitié et d’affection, accomplissant même strictement ses devoirs religieux. Cela étant, il était un personnage assez énigmatique, sujet à des sautes d’humeur déconcertantes. Bref, de gros défauts que certains attribuent au fait qu’ayant été roi très jeune (cinq ans), il n’avait été entouré sa vie durant que par des courtisans empressés à lui plaire, ce qui avait développé chez lui son plus terrible travers, à savoir un égoïsme exacerbé qui lui faisait oublier tous ses devoirs.
HISTORIQUE 3 : Rome 68
https://www.empereurs-romains.net/galba/
Tacite et Suétone, historiens partiaux, présentèrent Néron comme le monstre absolu, aussi sadique que vicieux, aussi couard que tyrannique. En abordant son successeur Galba, on aurait donc pu croire que leur dent calomnieuse allait s’attendrir, d’autant plus que ce militaire blanchi sous le harnais semblait correspondre à leurs idéaux politiques. Passant sous leur plume conservatrice, cette vieille baderne un tantinet rancie, mais réactionnaire à souhait, semblait être appelée à devenir le parangon de toutes les vertus impériales, le prototype des « bons empereurs » à venir. Hélas, même idéalisé, le sujet restait ingrat ! Non seulement chenu, mais presque gâteux, velléitaire et influençable, obstinément indécis, d’une avarice et d’une dureté séniles, Galba fut un empereur d’une faiblesse insigne. Quant à son principat, loin de restaurer la paix publique et les idéaux républicains, il inaugura une guerre civile plus sanglante et destructrice que tous les règnes des Julio-claudiens réunis.
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