23.07.21
ACTUALITÉ
Inondations
en Belgique : début de polémique sur le système d'alerte
Des sinistrés se sont en effet plaints de ne pas disposer de toutes les informations. Le bilan des inondations en Belgique aurait-il pu être moins lourd ? Critiquée par des sinistrés pour un manque d'anticipation, la région de Wallonie (Sud) a promis la transparence sur les failles supposées du système d'alerte aux risques de crues. Dans un communiqué transmis vendredi 23 juillet à l'AFP, le ministre wallon du Climat Philippe Henry estime que la "clarté complète" est due à la population et que son administration doit fournir des explications.
Des sinistrés se sont en effet plaints de ne pas disposer de toutes les informations, notamment sur un barrage saturé dont les vannes ont été ouvertes, sans que tous les riverains n'aient été évacués préventivement. Les fortes crues provoquées par plusieurs jours de pluies diluviennes ont causé la mort d'au moins 36 personnes les 14 et 15 juillet, principalement dans les vallées de l'est de la Wallonie, la partie francophone de la Belgique. Onze personnes étaient encore portées disparues, selon le dernier bilan vendredi du centre de crise national.
Les autorités belges ont-elles réagi trop tard ?
HISTORIQUE 1 : Antiquité Tibre
http://aphgcaen.free.fr/conferences/bustany.htm
Le
recensement mené par Joël Le Gall, pionnier en la matière, dans sa thèse Le
Tibre de Rome dans l'antiquité, entre 414 av JC et 398 ap JC (publiée en 1952)
avait permis d'établir de 4 à 6 par siècle la fréquence d'inondations majeures.
Mais
encore faut-il s'entendre sur cette notion et la reprise de l'investigation
pour ma thèse dont les résultats furent publiés dans les cahiers de la MRSH
(25/2/2001) conforte cette périodicité.
(cf tableau pour le IIIe av : 4 entre 241 et 202 av, dont 2 années consécutives, 203-202 pour le IIe, 5 entre 196 et 156 , avec des dates rapprochées qu'on imagine traumatisantes, 193, 192, 189, 181 av).
En résumé du Ve à la fin du II av JC, 11 crues ont été recensées dont 2 particulièrement violentes, en 192 et en 189. L'important hiatus chronologique entre 156 av et 54 av (première crue signalée pour le 1er siècle) est sans doute bien davantage la conséquence de la perte de l'Histoire de Tite-Live pour cette période que celle d'un réel assèchement du bassin du Tibre. Avec Cicéron, Horace, Dion Cassius pour ne citer qu'eux, le 1er siècle av offre une récurrence davantage dans la norme et la fin de la République connaît 2 crues paroxysmiques en 54 av et 29-28 av où le Forum fut inondé - dommages subis par la Regia et le Temple de Vesta à la suite de quoi l'ère augustéenne de 27 av à 15 ap dut subir 8 fois l'invasion des parties basses de la ville. D'où les mesures préventives sur lesquelles nous reviendrons.
HISTORIQUE 2 : 1219 Grenoble
http://www.irma-grenoble.com/01actualite/01articles_afficher.php?id_actualite=698
Tout commence en 1191, lorsqu'un barrage naturel se forme dans le lit de la Romanche au niveau des deux cônes de déjection formés par les torrents de la Vaudaine, qui descend du massif de Belledonne, et de l'Infernet qui descend du massif du Taillefer. La rivière ne peut plus s'écouler et le niveau du lac qui recouvre alors la plaine du Bourg d'Oisans augmente irrémédiablement. 28 ans plus tard, le barrage cède, et Grenoble est inondée. C'était le 14 septembre 1219, il y a très exactement 800 ans !
Après cette terrible inondation, le 14 septembre 1220, les survivants, sous l'impulsion de l'évêque, se rendirent sur la colline de Parménie à la chapelle, en pélerinage pour remercier la Vierge de les avoir épargnés. Pour accueillir ces pélerins, un village fut construit : Beaucroissant. Depuis lors, la foire de Beaucroissant a accueilli pélérins et commerçants, jusqu'à devenir la foire telle qu'on la connaît aujourd'hui.
Le lac de l'Oisans, se reconstituait au gré des opturations engendrés par les matériaux amenés par les torrents, et d'autres débâcles du lac, mais de moindre importance, eurent lieu en 1465, en 1612 et en 1666. Auparavant, peu après l'inondation de 1219, fut signée la première charte de franchise en 1226. Par l'extension des limites de la ville de Grenoble au quartier Saint-Laurent, sur la rive droite de l'Isère, elle permettait un accès à la montagne, le Mont Rachais, et donc à la population de trouver refuge et sécurité en hauteur, en cas de futures inondations.
HISTORIQUE 3 : 1931 Chine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Inondations_de_1931_en_Chine
Les inondations de 1931 en Chine est une des catastrophes naturelles les plus meurtrières du xxe siècle quand les pandémies et les famines sont exclues1. Un hiver neigeux suivi d'un printemps et d'un été pluvieux causent une crue exceptionnelle des fleuves Yangzi Jiang et fleuve Jaune, ainsi que de la rivière Huai He. Les inondations à répétitions que cela provoque tuent selon les estimations les plus conservatrices entre 145 000 et 150 000 personnes. Mais en comptant les épidémies, plusieurs sources donnent jusqu'à 4 millions de personnes.
La crue du fleuve, augmentée par l'apport de la rivière fleuve Jaune, a atteint également la capitale Nanjing. La ville située sur une île a subi des dommages catastrophiques. Il est estimé par certaines sources que des millions de personnes sont mortes noyées ou par les maladies infectieuses transportées par les flots, comme le choléra et le typhus. Femmes et fillettes sont vendues par les hommes désespérés ne pouvant subvenir à leur besoins. Des cas d'infanticide et de cannibalisme sont même rapportés au gouvernement.
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