(Publié 14.10.2017)
(Publié 14.10.2017)
ACTUALITÉ
www.courrierinternational.com
06.10.2017
En vertu d’une loi votée au
printemps 2016, les villes polonaises avaient jusqu’au 2 septembre de cette
année pour rebaptiser les rues et tous bâtiments ou lieux publics qui
“célèbrent des personnes, des organisations, des événements ou des dates en
lien avec le communisme ou avec un autre régime totalitaire”.
HISTOIRE-1
Cette semaine, des médias
très sérieux nous ont rapporté que des leaders islamistes avaient enjoint le
nouveau président égyptien de bien vouloir, SVP, détruire les pyramides et
toute trace des pharaons.
Ce sont des symboles impies.
Contraires aux exigences de l’Islam. Un proche de Mohammed a voulu les faire
disparaître en 641. Sans succès. Mais comme le rappellent ces « oulémas »
bahreïnis et saoudiens, nous disposons de la technologie pour les raser sans
effort...Dans le roman futuriste 1984 de George Orwell, le gouvernement au
pouvoir modifie l'Histoire au gré des événements pour qu'elle soit toujours
d'actualité.
Dans 1984, Orwell écrit:
"Celui qui contrôle le présent, contrôle le passé. Celui qui contrôle le
passé, contrôle le futur."
Qui se serait douté que des
islamistes avaient étudié Orwell ?
HISTOIRE-2
Le saccage de Palmyre par
Daech a glacé le sang. Il a incarné devant le monde entier, il a concentré la
résurgence de pratiques qu’on avait pu, quelques temps, croire révolues, à
savoir la destruction délibérée d’héritages culturels et religieux, destinés à
frapper l’ennemi en effaçant les hauts lieux qui portent sa mémoire, son
identité, sa foi. Il ne s’agit pas ici de dommages collatéraux inhérents à tout
conflit armé mais du ravage volontaire d’un patrimoine. Mossoul, Ninive,
Nimroud, Hatra, Alep, Tombouctou viennent, presqu’aussi cruellement que Palmyre,
de s’en trouver martyrisées – dans l’impuissance de la malheureuse UNESCO.
HISTOIRE-3
Le rêve de Périclès, que le
Parthénon soit un symbole impérissable de la grandeur d'Athènes et du triomphe
inévitable de la civilisation sur les forces barbares, a été éphémère. Les
dernières sculptures sont achevées en 432 av. J.-C., mais à peine trois ans
plus tard, Périclès et nombre de ces concitoyens succombent à une horrible
peste qui dévaste Athènes.
Le Parthénon sert de temple
d'Athéna pendant un millénaire presque. Puis, au VIe siècle apr. J.-C., des
moines chrétiens de l'Église orthodoxe grecque prennent possession de
l'édifice, qui devient l'église de la Sainte Sagesse (Hagia Sophia). Les
chrétiens zélés cassent ou dégradent plusieurs sculptures qu'ils considèrent
comme païennes ou profanes, et apportent des modifications mineures à
l'architecture. Sept cents ans s'écoulent.
En 1204, les Français (les
Francs) envahissent Athènes et prennent possession du Parthénon, qu'ils
rebaptisent Notre-Dame d'Athènes. Le temple devient alors une église
catholique. Dès 1458, les Turcs occupent Athènes et transforment le plus vite
possible le temple ancien en mosquée islamique, y ajoutant un minaret. Le
gouverneur turc installe son harem dans l'Érechthéion, le temple situé à côté
du Parthénon (dont les colonnes ont la forme de caryatides, des figures
féminines drapées à l'antique). En 1687, les Vénitiens, qui sont en guerre
contre les Turcs, bombardent le Parthénon de boulets et d'obus de mortier.
Convaincus que les Vénitiens n'attaqueraient pas le vénérable édifice
religieux, les Turcs y avaient abrité leurs femmes et leurs enfants, ainsi que
leur provision de poudre. Trois cents personnes et 28 colonnes du Parthénon
périssent dans une immense explosion.
HISTOIRE-4
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