samedi 14 novembre 2020

L'EGLISE ET LA CORRUPTION


(Edition 14.11.20)

 

ACTUALITÉ

https://www.la-croix.com/Religion/Le-pape-Francois-confie-combat-contre-corruption-2020-10-30-1201122096

Dans une rencontre avec le directeur de l’agence italienne AdnKronos, le pape François a accepté de revenir sur sa lutte pour la transparence des finances vaticanes. Pour le pape qui ne se dit « pas très optimiste » quant à l’issue de son combat, « la corruption est un problème de fond, qui se perd dans les siècles ».

HISTORIQUE 1 : 2009

https://meteopolitique.com/Fiches/Religion-Spiritualite-Laicite/Analyse/Intrigue-Vaticane/Scandales-economiques-Vatican.htm 

Le 7 mars 2012, le département d’État états-unien a ajouté, pour la « première fois », le Vatican à une liste d’États « potentiellement vulnérables »  au blanchiment d’argent. Et ce, en raison des fonds importants qui circulent entre le Saint-Siège et le reste du monde.

Cette liste ne concerne cependant pas les pays considérés comme « les plus préoccupants », liste où figurent… les États-Unis eux-mêmes, mais aussi la France, le Brésil, la Chine, l’Afghanistan, l’Irak.

Vu de Rome, cette information ne fait que confirmer la nécessité de la stratégie engagée par Benoît XVI en septembre 2009, lorsqu’il a renouvelé la gouvernance de la « banque du Vatican », l’Institut des oeuvres religieuses (IOR). À sa tête, il a placé Ettore Gotti Tedeschi, ancien président de la banque espagnole Santander en Italie. Et il lui a confié le mandat de mettre les finances du Vatican en conformité avec les normes de transparence internationales, de façon à lui permettre de figurer sur la « liste blanche » de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), garante de la lutte contre le blanchiment dans le monde.

De fait, l’histoire de l’IOR est riche d’ombres. Créée à l’origine pour faciliter les transferts financiers entre Rome et les terres de mission, sa structure opaque, et notamment ses comptes numérotés anonymes, ont pu faciliter des opérations de « recyclage » de fonds liés à des activités parapolitiques, notamment italiennes. De cela, le pape a voulu faire table rase.

HISTORIQUE 2 : XVIe siècle

https://journals.openedition.org/edl/899

Figure éminente du parti protestant français, Philippe Duplessis-Mornay est connu pour son rôle politique et ses écrits théologiques. Auteur d’une ample œuvre polémique, le gouverneur de Saumur n’a de cesse de dénoncer les abus qu’il impute à l’Eglise catholique romaine. Dans cette optique, la notion de corruption occupe une place privilégiée dans la pensée du réformé. Elle est un outil heuristique fondamental qui soutient, chez les protestants, l’idée d’une altération des doctrines et des pratiques chrétiennes, qui aurait atteint son apogée à l’époque moderne au sein de l’Eglise catholique romaine. Les réflexions autour des idées de dégradation et de déformation ou de perversion des natures et des usages ne sauraient pourtant se réduire à n’être que de simples armes polémiques utiles pour fustiger les mœurs du clergé ou dénigrer l’Eglise romaine. Elles déterminent plus précisément des analyses historiques, morales et théologiques fondamentales à la charnière des XVIe et XVIIe siècles.

HISTORIQUE 3 : XVe siècle

https://www.journaldequebec.com/2019/02/25/sexe-et-favoritisme-dans-leglise--1-000-ans-dhistoire

Et on saute à la renaissance. Succinctement. Sixte IV (1471-1484) est connu comme le pape-proxénète parce qu’il a imposé un impôt aux prostitués de Rome les obligeant à lui verser 20 000 ducats chaque année. Cet argent servit à la restauration de la chapelle Sixtine qui lui doit son nom. La fille et le fils du Pape Innocent VIII (1484-1492) vivaient avec lui au Vatican. Alexandre VI (1492-1503), né Rodrigo Borgia, eut 4 enfants illégitimes alors il était cardinal, dont le sanguinaire César Borgia et la célèbre empoisonneuse Lucrèce Borgia dont les «bloody Mary» devaient être plutôt costauds !   


HISTORIQUE 4 : le point de départ

https://catechese.catholique.fr/outils/conference-contribution/313069-jesus-chasse-vendeurs-temple-evangile-de-jean-annonce/

Dans l’Évangile selon saint Jean, c’est la première fois que Jésus vient à Jérusalem au moment de la fête de la Pâque. Son premier geste est de se fabriquer un fouet pour chasser les marchands, leurs bœufs, leurs brebis et leurs colombes ainsi que les changeurs. On peut alors s’étonner de cette violence. Après tout, tous ces gens sont là pour que le service du Temple se passe bien : puisque l’on offre des sacrifices d’animaux, il faut bien pouvoir se procurer des bœufs et des brebis. Et pour éviter de faire rentrer dans le Temple des monnaies à l’effigie païenne de l’empereur de Rome, les changeurs sont bien nécessaires…Alors, qu’est-ce qui peut bien pousser Jésus à un tel accès de colère ? Il le dit lui-même : « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »

A VOUS DE JOUER


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