(Édition 12.10.19)
ACTUALITÉ
La tension dans le nord-est de la Syrie est montée d’un cran après l’annonce par la Maison-Blanche, dimanche soir, dans la foulée d’un entretien téléphonique entre M. Trump et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, que les militaires américains stationnés dans la zone seraient retirés en vue d’une opération turque.
Mais accusé jusque dans son propre camp de lâcher des alliés des États-Unis, le président Trump a réorienté lundi son discours en affirmant qu’il « anéantirait complètement l’économie de la Turquie » si celle-ci « dépassait les bornes ». « Nous sommes en train de quitter la Syrie, mais nous n’avons absolument pas abandonné les Kurdes qui sont des gens formidables et de merveilleux combattants », a-t-il renchéri mardi dans un tweet. « Nous aidons les Kurdes financièrement [et en leur fournissant des] armes ». Mais il a aussi souligné que la Turquie était un « partenaire commercial important » des États-Unis et annoncé qu’il accueillerait M. Erdogan à Washington le 13 novembre.
HISTORIQUE 1 : La chute de Saigon et les alliés des États-Uniens
Pour les civils vietnamiens, la fuite est réservée depuis lundi 28 avril 1975 après-midi à un petit nombre de superprivilégiés. Des personnalités que des diplomates américains viennent ramasser à leurs domiciles pour les amener à l'hélicoptère.
Ils étaient deux cents, à deux heures de l'après-midi à bord d'un petit cargo en bon état qui levait l'ancre à New Port, l'ancien port américain sur la rivière de Saigon.
S'ils ne sont pas interceptés, ils seront le 1er mai ou le 2 mai 1975 à l'étranger, en sécurité. Les autres pris au piège.
Les chefs du régime déchu, la petite poignée d'hommes, et avant tout le président Thieu, directement responsables de la catastrophe militaire du Centre-Vietnam puis de l'effondrement politique, avaient strictement et cruellement interdit formellement depuis un mois la délivrance de visas de sortie. Pourtant ils savaient très bien, eux, qu'un avion libérateur les amènerait en toute tranquillité vers leur exil doré avec même, comme à Taipeh, l'honneur du tapis rouge. Les agents de police ont tous disparu mais la police militaire est présente partout et assure l'ordre. Un ordre qui, en fin d'après-midi, n'est nullement troublé. Les policiers militaires suivent des yeux les Jeeps de certains de leurs chefs, mi en civil, mi en uniforme qui fuient avec leurs bagages à toute allure.
On commence à piller un peu. Les locaux tout juste abandonnés des services américains d'information, par exemple. De petits groupes commencent à se former devant les ambassades, pour rechercher non plus l'évacuation, mais l'abri.
HISTORIQUE 2 : La guerre d’Algérie
Cependant le FLN profita des accords d’Evian pour reconstituer ses forces armées et pour étendre leur autorité sur une grande partie du pays et de sa population. L’armée française s’y opposa jusqu’au 14 avril, puis dut y renoncer. A partir du 17 avril 1962, le FLN déclencha une vague d’enlèvements contre la population française, supposée complice de l’OAS, dans les agglomérations d’Alger et d’Oran, mais aussi dans l’intérieur de ces régions. Le 14 mai la Zone autonome d’Alger, dirigée par Si Azzedine, rompit ouvertement le cessez-le-feu en déclenchant une série d’attentats. C’est alors que le président de Gaulle, tout en demandant au GPRA de les désavouer, accepta l’avancement de la date du référendum algérien au 1er juillet proposé par l’Exécutif provisoire. D’autre part, des enlèvements et des massacres avaient été commis après le 18 mars contre d’anciens « harkis", en violation flagrante des clauses d’amnistie des accords d’Evian ; des tracts de l’ALN saisis par l’armée française faisaient craindre qu’une épuration systématique soit déclenchée après le référendum. Le respect de ces accords par le FLN semblait de moins en moins assuré, car le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), réuni à Tripoli en mai et juin, les avait qualifiés de « plateforme néo-colonialiste", puis s’était divisé entre les partisans du GPRA présidé par Ben Khedda et ceux de ses opposants rassemblés dans un « Bureau politique" par Ben Bella. Mais pourtant le référendum du 1er juillet eut lieu dans l’enthousiasme avec la participation du FLN faisant campagne pour le oui.
HISTORIQUE 3 : Lawrence (notre photo) et ses alliés arabes
Enfin, le 1er octobre 1918, devançant l'armée britannique d'Allenby, T. E. Lawrence entre à Damas en compagnie de Fayçal, auquel il destine la couronne de Syrie. L'émir et son chevalier servant sont accueillis par des clameurs de joie.
Deux jours plus tard, pourtant, Lawrence remet sa démission à Allenby. C'est qu'entre-temps, l'officier a vu son rêve exploser sous le poids de ses contradictions.
Les Français et les Anglais ont en effet conclu un accord secret pour le partage du Moyen-Orient : aux premiers le Liban et la Syrie, aux seconds la Mésopotamie (Irak) et la Palestine. Il viole la promesse faite au chérif Hussein.
Pour ne rien arranger, le 2 novembre 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères Lord Balfour a publié une lettre ouverte par laquelle il promet la création d'un « foyer national juif » en Palestine. C'est une nouvelle entorse au rêve arabe.
T.E. Lawrence se donne pour mission de sauver ce qui peut l'être, en participant notamment aux négociations de paix qui s'ouvrent à Paris le 18 janvier 1919.
Bientôt va s'épanouir la légende de «Lawrence d'Arabie», à l'initiative du correspondant de guerre américain Lowell Thomas. Fayçal et les Arabes, toutefois, ne partagent pas l'admiration des Occidentaux pour T.E. Lawrence et tendent à le voir comme un traître à leur cause...
A VOUS DE JOUER
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