(Publié 06/05/2017)
ACTUALITÉ
Le quotidien allemand Die
Welt charge aussi les deux journalistes qui devaient animer les échanges,
Christophe Jakubyszyn et Nathalie Saint-Cricq, car “si le débat a déraillé dès
la première minute, cela est également dû aux deux présentateurs qui en
méritaient à peine le nom”. Le journal de Berlin se permet même d’ironiser sur
leur attitude : “Malheureusement, personne ne leur avait dit qu’ils devaient
modérer un débat présidentiel. Impassibles, ils ont regardé les candidats
multiplier les insultes.”
Résultat, selon Die Welt
:
Les Français ont assisté
de loin au pire débat télévisé entre deux candidats à l’élection présidentielle
dans l’histoire de la Ve République. Aujourd’hui, les personnes qui ne savaient
pas pour qui voter dimanche ne sont sans doute pas plus avancées.”
HISTOIRE-1
Absous une seconde fois,
Catilina ne songea plus qu'à emporter de force ce qu'il ne pouvait obtenir par
ruse. Quoiqu'il ne fût pas consul, il voulut avoir une armée. De nombreux
vétérans de Sylla peuplaient l'Étrurie. Enrichis autrefois par leur général,
ruinés depuis par le luxe et la débauche, ils n'aspiraient qu'à un changement,
ne rêvaient que nouvelles proscriptions. Mallius, qui lui-même avait servi avec
distinction sous le dictateur, en réunit un grand nombre, et ils n'attendaient
plus que le signal pour lever l'étendard de la révolte. D'autres conjurés
faisaient dans d'autres parties de l'Italie les préparatifs de la guerre
civile. Ils rencontraient peu d'obstacles: les armes romaines voyageaient,
comme dit Florus, aux extrémités de l'Asie, et Pompée soumettait l'Orient
pendant qu'un ennemi plus redoutable que Mithridate était aux portes et dans le
sein même de Rome.
La république n'eut, en ces
terribles dangers, d'autre rempart que Cicéron. Aussi c'est contre lui
qu'étaient dirigés les principaux efforts de la conjuration; et mille (bis,
depuis son élection cl pendant son consulat, les poignards de Catilina
menacèrent sa vie. Cependant les projets de ce conspirateur éclataient de
toutes parts, et lui-même ne prenait presque plus la peine de les dissimuler,
tin jour, accusé en plein sénat par Caton, il osa répondre qu'il éteindrait
sous des ruines l'incendie qu'on voulait allumer contre lui. Ces discours
menaçants et les mouvements d'Étrurie avaient jeté l'alarme dans Rome. Le 20
octobre, Cicéron fit un rapport au sénat sur les dangers de la république. Le
21, il enjoignit à Catilina de s'expliquer sur les desseins qu'on lui
attribuait. Celui-ci répondit «que la république avait deux corps, l'un faible
avec une tête sans vigueur; l'autre fort, mais auquel il manquait une tête:
qu'il devait trop à ce dernier pour ne pas lui en servir.» C'était se déclarer
hautement le chef du peuple contre le sénat. Alors fut rendu le décret auquel
on avait recours dans les périls extrêmes, et le consul fut revêtu d'un pouvoir
dictatorial.
HISTOIRE-2
Au lendemain de l'enquête du
Général André, s'appuyant sur les révélations faites par Jaurès à la Chambre
des Députés dans son grand discours du 6 avril 1903 pour mettre en marche la
procédure de révision, Alfred Dreyfus dépose, le 25 novembre 1903, une nouvelle
requête en révision. La révision semble désormais irrésistible. » Cette mer orageuse,
observe Reinach, qu'avait été la première révision s'était apaisée en un lac
tranquille ».
L'arrêt de la Cour de
Cassation fut affiché dans toutes les communes de France, comme l'avait été le
discours de Cavaignac accablant Dreyfus. Il fallait que chacun sût que Dreyfus
était innocent...Et le 22 juillet, dans la cour de l'Ecole Militaire, le
Commandant Dreyfus en grand uniforme, portant le képi à grenade d'or des
officiers hors cadre, à quelques pas du lieu où il fut dégradé, douze ans plus
tôt, reçoit du vieux Général Gillain, la croix de la Légion d'Honneur. Dreyfus
pense à son sabre brisé, gisant à ses pieds en tronçons épars, à ses galons
arrachés, aux hurlements de la foule. Il a peine à supporter la réalité
réparatrice. Le jour est gris, terne, la cérémonie presque secrète. On crie «
Vive Dreyfus ». « Vive Picquart ». « Vive l'armée ». Dreyfus corrige « Vive la
Vérité, vive la République ».
HISTOIRE-3
Le 26 septembre 1960, le
républicain Richard Nixon avait l'air amaigri et était moins bien habillé que
son adversaire, le démocrate John F. Kennedy. Comme l'explique Karine Prémont,
politologue à l'Université de Sherbrooke, même s'il a fait mieux pour les trois
autres débats à la télévision, c'est cette première impression qu'on a surtout
retenue.
Les débats les plus regardés de l'histoire
Environ 60 % des foyers
américains ont vu les débats télévisés entre Nixon et Kennedy. Les deux hommes,
des quadragénaires de tendance modérée, avaient les mêmes idées sur la
politique extérieure ou sur l'économie. Mais si ces deux vétérans de la guerre,
de farouches anticommunistes, s'entendaient sur la plupart des questions
politiques, leur style et leurs méthodes étaient bien différents.
HISTOIRE-4
Mai 1981. Le candidat
socialiste, François Mitterrand, arrive en tête du premier tour de la
présidentielle. Problème, il affronte le président sortant, Valéry Giscard
d'Estaing, qui l'a battu sept ans plus tôt. Le candidat de la gauche garde un
souvenir douloureux du débat qui les a opposés lors de l'entre-deux-tours.
"Monsieur Mitterrand, vous n'avez pas le monopole du cœur !" avait
alors attaqué le futur vainqueur, qui attribue lui-même sa victoire à cette
fameuse tirade.
Pour le match retour,
François Mitterrand est très méfiant. "Il n'avait pas envie d'y
aller", raconte à franceinfo Serge Moati, présent à ses côtés à l'époque.
Il charge le réalisateur et son conseiller Robert Badinter d'établir des règles
très exigeantes pour contrôler la réalisation du débat. Ces 21 règles portent
notamment sur l'absence de plans de coupe, l'éclairage ou encore sur le fait
que les journalistes ne doivent pas être des fonctionnaires de l'ORTF. Au grand
étonnement des intéressés, l'équipe de Valéry Giscard d'Estaing accepte les 21
règles proposées.
HISTOIRE-5
Nous invitons nos lecteurs à nous proposer des sujets ou des additions à
des sujets traités.
N'hésitez pas à aller liker, commenter et partager cet article sur les
réseaux sociaux Facebook, Twitter, Google+…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Vous avez des histoires à ajouter ?