(Publié
15.10.2016)
ACTUALITÉ
leMonde/matinal 13.10.2016
Dans un texte général sur la politique publié
jeudi, le conseil permanent de la Conférence des évêques de France estime qu’il
faut « redéfinir » le contrat social.
HISTOIRE-1
ARISTOTE (384-322 av. J.-C.)
- Aristote développe le concept d’amitié. Pour lui,
la véritable amitié (le sommet des relations humaines) n’est accessible qu’à
l’homme vertueux. Avec ce concept, il fait donc les prémices d’une analyse
psychologique de la sociabilité.
- Aristote développe également le concept de la
politique.
Pour lui, l’homme est un animal sociable, politique
par nature. Il a une prédisposition à vivre en société.
HOBBES
(1588-1679)
Pour lui « l’homme est un loup pour l’homme ».
Ainsi, pour vivre en société, l’homme doit renoncer à ses droits au profit d’un
souverain absolu qui fait régner l’ordre, L’Etat. Contrairement à Aristote,
Hobbes estime que l’homme n’a aucune prédisposition à vivre en société.
MONTESQUIEU (1689-1755)
Il a contribué à la constitution d’une science
positive de la société. Il apporte une idée nouvelle car il exclut toute
hypothèse idéologique préalable concernant une nature sociable ou associable.
Montesquieu est un précurseur de la sociologie scientifique mais son approche
est empirique : il observe des variations de faits pour en dégager des liens de
causalité.
HISTOIRE-2
. ROUSSEAU (1712-1778)
Refusant l’idée que l’individu se soumette en
aliénant sa liberté, (Jean-Jacques) Rousseau cherche « une forme d’association
par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste
aussi libre qu’auparavant ». C’est ainsi l’égalité de l’abandon consenti par
tous qui permet à chacun de conserver sa qualité d’homme.
En cédant la liberté naturelle qu’il partage avec
l’ensemble des êtres vivants, le citoyen gagne la liberté sociale, définie
comme la jouissance des droits garantis par la loi qu’il s’est lui-même donnée.
« Chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous, et la
condition étant égale pour tous, nul n’a intérêt à la rendre onéreuse aux
autres », écrit-il encore. Ce contrat social donne naissance au pouvoir souverain,
constitué par la volonté des citoyens, que Rousseau nomme la volonté générale.
HISTOIRE-3
(Extrait de l'analyse du livre de Fabrice Bouthillon, Nazisme et révolution)
Donc, à l’origine, la Révolution française.
Qu’est-ce qu’une révolution nous dit l’auteur ? C’est « ce qui se passe quand,
au sein d’un corps politique, des membres de celui-ci déclarent aboli le pacte
qui, en le fondant, les unissait aussi entre eux et aux autres, afin de
reconstituer la société ainsi dissoute, au moyen d’un nouveau contrat social,
négocié, en toute égalité et liberté par les individus de la sorte émancipés ».
C’est ce qui s’est déroulé en France en 1789 et a provoqué l’apparition de la
Droite, hostile au changement et souhaitant revenir à l’Ancien Régime, et de la
Gauche, aspirant à créer un nouveau contrat social. En Allemagne, l’apparition
de la Droite et de la Gauche s’est faite en 1806 avec la dissolution du
Saint-Empire romain germanique. Fabrice Bouthillon souligne le double échec
auquel est vouée toute révolution. D’une part, l’entreprise révolutionnaire
suppose que les hommes puissent fonder l’humanité – ce qui est impossible, par
définition : l’homme à l’état de nature, cela n’existe pas, car sa nature,
c’est la société. D’autre part, il est impossible de faire l’unanimité car les
partisans de l’ordre ancien ne seront jamais enclins à accepter la disparition
du régime dans lequel ils avaient tous les avantages. D’où la division entre Droite
et Gauche.
HISTOIRE-4
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