jeudi 21 janvier 2016

AVEC OU SANS CULOTTES

(Publié 23/01/2016)

ACTUALITÉS


Environ une cinquantaine de personnes ont enlevé simultanément leur pantalon et affiché les couleurs de leurs sous-vêtements, dans le cadre du désormais traditionnel «No Pants Montreal Metro Ride», aujourd'hui, dans le métro de Montréal

HISTOIRE 1

Par opposition aux sous-vêtements pour femmes qui sont sérieusement devenus reconnu pendant le Moyen Âge, les hommes ont identifié le besoin d'intimité en bas de la ceinture beaucoup plus tôt. Les premières civilisations méditerranéennes, (Sumérien, Égyptien, Grec, Romain) portaient des robes longues ou des pagnes, mais il n'était pas rare de porter les deux puisqu’il y avait des avantages en limitant le mouvement de l'organe sexuel masculin ou de n'importe quel réflexe fâcheux provoqué par des stimuli environnants. Étonnamment, de nombreuses œuvres d’art représentent des batailles jusqu’à 100 av. J.C. montrant des hommes se battant vêtus seulement d’un bouclier et d’une épée.

Ce choix était sans aucun doute le résultat d’une faible ergonomie dans la conception du vêtement et/ou la perception qu'un tel vêtement confinait ou imposait une certaine contrainte sur la créativité. Les hommes libres grecs ne portaient pas de sous-vêtements tandis que les esclaves, eux, portaient des pagnes. Le développement de tenus de combat à bientôt mis un terme à l’exposition d’organes non reliés au combat.

HISTOIRE 2

Nues sous leurs jupons, donc, furent les femmes pendant une très longue période de l’Histoire : du Moyen Âge jusqu’au XIXème siècle. Leur seuls sous-vêtements étaient une espèce de chemise de soie ou de toile (cela dépendait de la richesse de la porteuse) et parfois un jupon supplémentaire par-dessus (plus les 45 jupons habituels, la base)…

Et cette absence de culotte à l’époque existait pour plusieurs raisons : tout d’abord, parce que la bienséance avait dit que c’était comme ça et puis c’est tout. Ensuite, on trouvait que cela était plus hygiénique (je vous laisse imaginer l’état des jupons pendant la période de règles…).

HISTOIRE 3

Le sans-culotte est d'abord reconnaissable à sa tenue : il porte un pantalon long, généralement en bure rayée, ce qui le différencie de l'aristocrate exécré arborant culotte courte et bas de soie. Il est chaussé de sabots, parfois remplis de paille. Coiffé du bonnet phrygien rouge (rappelant l'affranchissement des esclaves) avec cocarde tricolore, il tient en main, dans les occasions importantes, la fameuse pique, emblème du militant.

Après 1792, on le voit, à l'imitation des volontaires marseillais, endosser la carmagnole, veste courte à gros boutons. Les carmagnoles loqueteuses deviendront une marque de patriotisme révolutionnaire. Les sans-culottes répandent les usages démocratiques : ils se tutoient et s'appellent "citoyens". …Pour eux, la délation est un devoir, la Terreur un moyen légitime de défense, et ils vénèrent la sainte guillotine.

HISTOIRE-4

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